Texte d’Anick Patenaude
Je n’ai pas l’habitude de partager mes états d’âme sur les internets. Je n’ai pas ta plume, ni ton éloquence. Et que dire de ta capacité à trouver des images si percutantes et à la fois d’une simplicité sidérante ? Les choses, mêmes les plus abstraites, nous apparaissent comme une évidence à ton contact. À quand le grand LFB illustré !?!
Je te parle, via une URL. C’est un peu bizarre parce que j’ai le privilège de te parler de vive voix chaque jour ou presque.
Nous partageons peu de choses sur le plan personnel. En même temps, nous nous connaissons depuis peu. Nous nous sommes rencontrés à l’aube de tes 40 ans. Ce moment charnière, celui que tu n’attendais pas, celui qui t’amène à te questionner et à revisiter ton univers.
Tu nous uniras samedi autour d’un nouveau projet, un de ceux qui fera la différence. Je t’admire pour cela et pour bien d’autres choses. Ta générosité est sans commune mesure. J’en sais quelque chose. Je suis happée par ce train que tu as mis sur les rails et qu’ensemble nous faisons avancer, grandir.
Cette passion qui t’anime m’inspire. Elle donne espoir et l’on en a jamais assez ! Elle ravive quand c’est tortueux. Elle est puissante et presque violente à la fois.
Je vais parler pour moi, parce que je n’aime pas le faire pour les autres, mais j’en connais au moins deux ou trois qui seront d’accord. Tu me fais croire en mes rêves, tu me fais croire en moi.
J’ai l’air de te vouer une admiration sans bornes, mais détrompe-toi. T’es pas toujours faciles, on va s’le dire ! Y’a des fois où tu fais monter mon niveau de stress. Puis, quand tes tourments t’envahissent la nuit ou que ton horaire ne t’appartient plus, ton humeur peut en prendre un coup. C’est ben correct parce qu’on ne peut pas dire que mes péripéties abracadabrantes n’influencent pas notre quotidien professionnel. C’est cette bienveillance que nous avons l’un envers l’autre que j’apprécie dans notre relation. Faut pas perdre ça !
L’autre soir, en marchant avec mon Lucky, j’ai vu un magnifique coucher de soleil. J’aurais voulu que ce moment dure indéfiniment parce que ces paysages, d’une beauté rare, me rapprochent de ceux que j’aime et qui ont quittés cette vie. Je n’avais pas mon téléphone pour le figer dans le temps. J’ai contemplé en profitant du moment présent et en laissant les émotions du passé faire leur chemin à travers moi jusqu’à ce qu’elles me quittent, pour un temps, et qu’elles laissent place à la gratitude. Je n’ai pas besoin d’en dire plus. Je sais que tu connais ces instants.
Notre rencontre se résume en une histoire assez commune, mais elle a, sur moi, un peu le même effet que ces paysages exceptionnels. En écrivant ce texte, je prends le temps de m’arrêter pour savourer le moment présent. Je ressens de la gratitude. Je ne me trouve pas plus chanceuse que d’autres parce que je ne crois pas que notre rencontre, notre escouade soit le fruit du hasard. Je profite simplement de cette lumière qui m’ouvre un chemin.
Ce texte est personnel. Il est intimement lié à mon parcours. Je ne ressentais pas le besoin de le publier. Je ne m’épands pas. Je voulais simplement te remercier.
MERCI TOIÉ xx